Christophe ou la photo vue par un ancien… :)

Quand on a la chance de connaître d’autres personnes passionnées par la photo, l’échange contribue à la durée de l’apprentissage.

Voici un bel écrit : L’approche de la photo, par Christophe… « Spit….. »

 

Mes débuts en photos se sont faits en argentique bien entendu, vu mon grand âge. Mon premier reflex, un Fuji « AX multi progam » me suivait partout.

Fuji AX multi progam 2

En amateur, je consommais une « 24 poses » par semaine… et oui, il y avait un coût : 24 déclenchements par semaine, où plutôt par week-end, ridicule à notre ère du numérique où 600 photos sur une sortie au Mans reste ma moyenne.
Au temps de mon Fuji, il fallait attendre plusieurs jours pour avoir le résultat des réglages (temps de pose, ouverture, vitesse…) sur papier. A ce rythme on ne progresse pas très vite, on fait attention à notre cadrage et tout ce qui est censé nous assurer une bonne prise de vue.
Alors que penser de nos enfants qui aujourd’hui, déclenchent sans compter et arrivent à faire des choses d’une incroyable créativité, et je ne parle pas de retouche pour l’instant.
Avec l’argentique, quand vous n’avez pas de labo ; pas de retouches possibles. Ma seule source de créativité passait par le biais de filtres en tous genres; colorés, diffractor etc…
Pendant toutes ces années, peu de mes propres photos m’ont vraiment enchanté. Pour un amateur, on parle de 30% de réussite, 30% de 24 ça fait 8 bonnes photos dans le meilleur des cas. Bien souvent, c’est le sujet lui-même qui sauve la situation, si bien que mon Fuji finit par prendre plus de poussières que de clichés.

Numérique !
Jusqu’au jour où, une révolution dans la photo… Que dis-je, le mot révolution est presque trop faible. Pour moi c’est une triple révolution.
Premièrement : technique, puisque le résultat ne se fait plus attendre, mais là je n’apprendrai plus rien à personne sur ce sujet.
Deuxièmement : économique, car on ne compte plus désormais le nombre de déclenchements, c’est la liberté. Et c’est cette liberté qui nous permet tant de créativité sur tous les paramètres photographiques ; angles de prises de vues, lumières, temps de pose. C’est cette même liberté qui permet à nos enfants de photographier sans se poser de questions ; ils osent tout et font des miracles. Il ne nous reste plus qu’à leurs apprendre quelques astuces techniques, à l’inverse de l’argentique où il fallait mieux savoir avant.
Quand au troisième côté de cette révolution, c’est l’aspect plus triste de la disparition du photographe de proximité car à mon avis nous n’imprimons pas assez nos photos, après un tri… sélectif bien entendu.
Mais revenons-en à mon expérience du numérique. Je me suis laissé tenter par un bridge Olympus qui présentait une focale intéressante mais d’une lenteur…
Les avantages du numérique étaient quelque peu effacés, une visée en vidéo, mise au point avec A.F (que je n’avais pas sur mon Fuji) et un écran minuscule, je devenais aussi tributaire de la charge des piles et de l’ordi sans lequel je ne pouvais pas apprécier réellement mes photos. Le véritable avantage était la possibilité de retravailler facilement les clichés.
Difficile de faire de la photo sportive avec une bonne seconde de retard au déclenchement ! Il restait bien sûr beaucoup d’autres choses à faire, mais c’est quand même un peu frustrant tout ça, surtout quand je faisais des sorties photos avec un ami qui possède un très beau reflex « numérique bien sûr ». Donc à force de baver sur les magasines et pubs en tout genres, j’ai fini par l’avoir mon 350D et là, l’envie de tout photographier m’a repris.

Bien sûr le boitier ne fait pas tout, l’objectif est tout aussi important, peut-être même plus.
Avec ce matériel tout devient possible, « facile », on prend un tel plaisir à faire toutes sortes d’essais, de réglages, c’est la raison d’être de ce type d’appareil. Pour moi, utiliser un reflex numérique en automatique, revient à conduire une Ferrari en première !
Je me suis donc mis le nez dans les magasines et les livres pour découvrir toutes les possibilités qu’offre un tel appareil, à surfer sur les forums pour comparer mon travail et on apprend énormément de choses ainsi. On apprend aussi très vite que les limites sont imposées par le photographe lui-même car le plus important, l’élément fondamental, c’est l’œil de celui qui est derrière l’appareil, quel qu’il soit.
Voilà ma vision des choses ! Maintenant, c’est de moi dont je ne suis pas très satisfait ; après, être satisfait de soi ou non, c’est un débat un peu plus philosophique.
Il y a quand même des déclenchements heureux, dont voici quelques exemplaires.

Christophe.

 

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